La Biennale d’art de Venise
Je suis allée à la 57ème biennale de Venise cette année. Dans l’article précédent je vous parlé des lieux un peu secrets où l’ on découvre d’autres facettes de cette gigantesque manifestation. Les deux endroits incontournables pour avoir un large aperçu sont les Giardini et l’Arsenale.
Les Giardini
On y accède en vaporetto ou simplement à pied en longeant la lagune depuis la place Saint Marc. Une promenade très sympa que je vous conseille , qui se fait en 15 à 20mn.
Dans ces jardins on trouve plusieurs pavillons historiques appartenant à différents pays. Dans chaque pavillon des artistes sélectionnés présentent leurs créations : peinture, vidéos, sculptures,… Chaque artiste a son univers et leurs œuvres reflètent le monde d’ aujourd’hui, leurs interrogations, et nous interpellent par leurs réalisations.
Les pavillons
Il y a 29 pavillons à découvrir, cette année des œuvres de nombreux artistes m’ont vraiment touchée. Je voulais partager avec vous ce qui m’a le plus plu, émue et ravie. Ces artistes m’ont vraiment fait sentir que l’art c’est une émotion.
Le pavillon de la Grande Bretagne
Les oeuvres de Phyllida Barlow se répandent jusqu’à l’entrée du pavillon. Des sculptures monumentales que l’on contourne apportent une dimension immersive.
Le pavillon français avec l’oeuvre acoustique de Xavier Veilan. La salle est transformée en un studio de musique où le sol, les plafonds disparaissent revêtus de bois.
Le pavillon tchèque avec les cygnes de Jana Zelibsk. Poétique
Le pavillon australien, photos et vidéos de l’artiste Tracey Moffatt.
Le pavillon allemand
Une performance d’Anne Himof qui a obtenu la récompense de la meilleure oeuvre, le Lion d’or cette année. La performance commence à 12h et il y a vraiment beaucoup de monde pour la voir.
Dans le pavillon le sol est fait de plaques de verre et on aperçoit les artistes, au teint pâle, le visage fermé, évoluer, enfermés dans un univers glaçant comme une prison entre des barreaux. Dans une salle carrelée, aseptisée, ils écument l’eau qui se déverse sur eux. Le bruit lancinant du savon sec frotté sur la vitre se compose avec les bruits de l’eau faits par le corps des artistes. Une performance qui ne laisse pas place à l’indifférence dont on sort remué.
Le pavillon israélien
L’artiste Gal Weinstein a crée un nuage inspiré d’un tir de missile, le sol et murs s’enfoncent dans la moisissure et la dégradation.
Le pavillon américain
Un de mes préférés, le pavillon américain, l’installation commence dès les abords de ce pavillon. Les abords du pavillon sont jonchés de gravats. L’entrée principale est fermée et on rentre par une petite porte de côté. L’artiste afro-américain Mark Bradford a entièrement transformé le pavillon avec du papier.
Des boursouflures, des sorte de lianes envahissent l’espace sur les murs tout blanc dont la peinture part en lambeaux.
Le pavillon russe
Installation et sculptures par Grisha Brusnik. Par la vidéo de lumières où virevoltent les avions et les bruits stridents des sirènes on est plongé dans un monde apocalyptique.
Un grand atelier participatif est installé dans le grand pavillon sur un projet Grenn Light d’Olafur Eliasson
Le pavillon de la Finlande. Une grande structure ondulante en acier qui enserre des arbres.
Le pavillon danois, on traverse un jardin de fougères où un unique tableau y est exposé
Le plus drôle, le pavillon autrichien où sont exposés des objets avec lesquels le public peut inter-réagir. On monte dans la caravane on passe la tête, les bras par des trous, on s’assoit sur la valise,… Tout le monde s’en donnait à cœur joie. Quand l’art ne met pas de barrières!
Il y avait une quantité d’autres œuvres que j’ai apprécié, je vous mets juste quelques photos pour vous les montrer.
Pratique
Dépêchez vous, la Biennale se termine le novembre 2017
L’exposition aux Giardini se visite avec le billet couplé de la Biennale qui permet de visiter aussi l’Arsenale. Il permet de ne visiter qu’une fois chaque exposition mais on peut le faire sur deux jours différents. De 10h à 18h station vaporetto Giardini.
Le billet acheté sur place coûte 30€, 22€ étudiants et moins de 26 ans, mais on peut l’acheter à l’avance avec un tarif réduit sur le site Venizia Unica.
Il faut compter une bonne demi journée (ou plus) pour tout visiter, l’exposition étant dans plusieurs pavillons on se promène entre chaque. Un plan vous est remis à l’entrée mais je vous conseille d’acheter le guide complet sur la Biennale , ou de vous munir de l’Arte Guide, gratuit, que l’on peut trouver dans certains lieux d’expositions qui est très complet sur tous les lieux et artistes.
N’oubliez pas votre pique nique, sinon sur place on trouve aussi des buvettes qui proposent des snacks et des boissons. Des bonnes chaussures sont aussi indispensables pour arpenter l’expo.
Bonne visite!