De Gwanju nous partons en direction de Damyang, pas à Damyang ville mais vers un tout petit village juste à côté Samjicheon, réputé pour sa douceur de vivre.
La jeune dame de notre guest house a la gentillesse de nous déposer à la station de bus qui nous y emmène directement. A l’arrêt du bus les coréens sont tout surpris de nous voir là et nous questionnent, en coréen. D’où nous venons, où nous allons, que pense t’ on de leur pays,…
Je vous l’ai pas dit mais vous vous en doutez que je ne parle pas coréen évidemment et l’anglais presque personne ne le parle en Corée du sud! D’où l’intérêt du traducteur téléchargé dans mon smartphone. Parfois il traduit un peu de façon aléatoire mais on y arrive quand même.
La barrière de la langue n’est pas un frein, ça n’empêche pas les dames de nous parler et on se comprend avec les gestes, la carte,.. Elles se sont occupées de nous en nous mettant dans le bon bus et en expliquant au chauffeur où on allait. Et heureusement car on se faisait déposer au bord de la route et on aurait incapable de bien s’expliquer avec notre chauffeur!
Samijicheon
Nous arrivons par une belle journée ensoleillée dans ce petit village. Après le froid dans le nord du pays, le sud nous offre des vrais journées de printemps. Les ruelles se croisent entre les vieilles maisons entourées de murs en pierres sèches. Le lierre envahit les murs et les arbres sont en fleurs. Personne dans les rues! On se croirait seules dans ce hameau !
Des jardins les premières branches en fleurs s’échappent gracieusement par dessus les tuiles. Les petites rues sont désertes, un calme absolu. Un petit ruisseau court le long du chemin où des mignonnes pâquerettes se montrent ravies des beaux jours.
Nous arpentons les ruelles sinueuses au gré du hasard dans ce petit hameau. Finalement nous trouvons l’accueil du slow city avec son grand emblème de l’escargot. La saison touristique n étant pas commencé la plupart des chambres d’hôtes sont fermées. Nous partons dans le village avec une dame qui nous mène de maison en maison jusque dans une vielle demeure de Samjicheon. Bien dissimulée au fond du village, derrière une porte en bois usée et envahie de lierres, nous découvrons une magnifique demeure historique.
C’est une habitation traditionnelle. Un ensemble de vieux hanoks disséminés au milieu d’une grande cour verdoyante et toute fleurie, baignée de soleil. Un vieux puits, des vasques en pierre où poussent des lentilles d’eau, des pots à kimichis rangés le long d’un mur et l’air qui embaume sous la floraison du hamamlélis. Nous logerons dans l’un des hanoks, au fond du jardin.
Je suis immédiatement tombée sous le charme de cette habitation avec ses vieilles poutres en bois, ses toits doucement incurvées et ses vieilles tuiles en argile patinées par le temps. Un havre de paix, un îlot de douceur et de sérénité.
La douceur de vivre
A Samchijeon le temps est suspendu. Sur la terrasse de notre hanok nous savourons le moment présent réchauffées par les rayons de soleil, dégustant les fraises bien charnues que notre propriétaire nous a apporté gentiment avec une théière de thé vert. On y resterait plus longtemps à prendre conscience du calme, d’un rythme plus ralenti loin de tout stress, à écouter le pépiement des oiseaux
Video
Une vidéo des lieux pour mieux découvrir, vraiment désolée je ne suis pas une pro de la vidéo alors ça bouge un peu.
Dans la campagne environnante des petits chemins vos emmènent vers des rivières et des ponts, des temples perdus dans la nature. Vous trouverez toujours quelqu’un qui vous proposera son aide si vous vous perdus et que vous ne voyez plus les petits escargots qui jalonnent les parcours.
On traverse la campagne, les champs et rizières inondés d’eau. Au loin se profilent les montagnes.
Dans le village on peut visiter les vieilles maisons coréennes ouvertes au public. Au hasard des ruelles vous trouverez la boutique des herbes médicinales . Les plantes soigneusement triées sèchent au soleil à côté des pots à kimchi.
Slow city
Avant de partir en Corée du sud je ne connaissais pas l’existence de ce mouvement : slow city ou cittaslow, nom de son pays d’origine en Italie. Ce mouvement est pourtant mondial et est né à la fin des années 80. Il ne s’agit pas de vivre lentement mais de façon plus posé, plus respectueuse de la nature, de l’environnement des autres aussi. C’est une autre façon de vivre dans des petites villes adhérentes à ce programme qui permettent aussi d’accueillir les voyageurs d’une meilleure manière. Un rythme plus tranquille, où l’on prend le temps de vivre, loin du rythme effréné des grandes villes.
En Corée du sud il y a plusieurs citta slows. Mais il en existe aussi en France, comme les petites villes de Segonzac la première à avoir eu cette appellation, Mirande ou encore Loix en Ré. Je vous mets le lien de cittaslow si vous désirez en connaître un peu plus à ce sujet : cittaslow. Celui de Segonzac : Segonzac
Samjicheon
Pour aller à Samjicheon la ville la plus proche est Damyang, on peut y accéder directement depuis Gwanju. Il faut demander Changpyeong et prendre le bus 303. On met environ 1hpour y arriver
Au bureau d’accueil de Slow City ils ne parlent pas ou peu anglais mais ils vous aideront de la meilleure façon. On y trouve des cartes de la région avec les visites à pied à faire. Les itinéraires se font à pied et sont balisés avec les petits escargots.
Il y a plusieurs maisons d’hôtes, le bureau d’accueil vous aidera volontiers. Pour se loger les prix de la chambre à deux démarrent à 50000w, on dort dans d’antiques hanoks, sur des futons.
Voici le lien (en coréen, traduction imprévisible) sur le village de Samjicheon pour quelques infos supplémentaires: slowcp
J’espère vraiment que vous aurez l’occasion de visiter ce petit village. Nous avons vraiment adoré ces lieux pour le calme et la beauté des environs, mais c’est aussi une autre façon de découvrir la Corée du Sud, de s’imprégner de cette atmosphère si particulière à ce pays et de succomber à son charme.