Tourner une théière n’est pas une mince affaire! Pour se lancer il faut déjà avoir un peu d’acquis. Les élèves de l’atelier se sont mis au tournage de cette pièce aboutie avec un peu d’appréhension. Mais finalement ils se sont très bien débrouillés et attendent les cuissons avec impatience.
La théière se fait en plusieurs parties qu’il faut ensuite assembler, d’où sa complexité. On tourne le corps, le couvercle, puis on s’attaque au bec et enfin on pose la anse faite au tour ou modelée.
Le corps de la théière : cette pièce nécessite une bonne quantité de terre, environ 1KG500 voire plus pour une taille moyenne. Il faut savoir apprivoiser cette grosse quantité d’argile. La préparer, faire les quilles pour l’ homogénéiser, la centrer, réussir un joli cylindre et l’arrondir avec une jolie forme boule. Et faire le décroché au col pour que le couvercle s’ajuste. Les élèves s’étaient entraînés sur cette technique en faisant des boîtes auparavant.
Les couvercles : on prend les mesures du col et on les tourne le même jour pour que les mesures de l’emboîtage soient exacts, avec une terre de même consistance.
Une théière ne serait pas complète sans le couvercle, le bec et la anse pour servir! Il faut donc faire tous ces éléments de façon séparée pour ensuite procéder à l’assemblage.
Tournage à la motte des becs de théière. A la motte c’est préparer une grosse quantité d’argile sur le tour pour faire plusieurs petites pièces à la suite à partir d’une même boule de terre. Chaque fois on utilise une petite quantité de terre au sommet de la motte, la pièce faite on l’enlève du sommet et on recommence jusqu’à épuisement de l’argile. Cette technique a l’avantage de faire les petites pièces nécessitant peu de terre sans préparer plein de petites boules d’argile.
On prépare deux ou trois becs pour choisir celle qui s’ajuste la mieux et donne le meilleurs aspect à la théière.
Le corps et le couvercle de la théière ont été tournassés : on a enlevé l’excédent de terre et affiné la forme
On procède à l’assemblage des différents éléments. Danielle choisit le bec qui s’ajustera au mieux.
Ne pas oublier de faire les trous pour que le liquide se déverse avant d’assembler le bec!
Assemblage avec de la barbotine (terre liquide) du bec. Les parties à joindre ont été soigneusement guillochées (striées) pour qu’elles s’adhèrent correctement.
Il reste encore à ajouter la anse, le bouton du couvercle et faire le décor. Je vous posterais les photos de ces étapes dans le prochain article.
Merci beaucoup pour ces informations claires !
Ravie d’avoir pu donner quelques infos, merci!