Carnet de voyage Polynésie : îles Marquises #1

Mon dernier voyage, cette fois de l’aute côté de la terre, au bout des îles perdues dans le Pacifique. Tellement miniscules, éparpillées comme des perles sur le bleu de la mer de Google map.

D’ile en île , avec mon carnet de voyage pour encore mieux m’imprégner de ces paysages extaordinaires

Pourquoi le carnet?

A l’époque des photos numériques qui offrent tellemnt de facilité le dessin et l’aquarelle restent le moyen de figer les instants dans la mémoire de façon encore plus fidèle.

De poser un temps sur les moments

Chaque page fait que les instants passés à dessiner s’ancrent définitivement dans la mémoire : le goût du soleil et du vent sur la peau, les rencontres avec les autres, les sourires échangés,.. Je suis heureuse de partager avec vous ces quelques pages issues de mes carnet en Polynésie

Hiva Oa

Le début de mon voyage débute par les îles Marquises

A l’aéroport de Papeete, départ pour les îles Marquises

L’aventure commence à l’aéroport de Papeete. Arrivée deux jours avant, juste le temps de récupérer (un peu) du jet lag , me voici en train de patienter pour l’embarquement vers ces îles lointaines qui enflamment mon imagination.

J’étais bien en avance à l’aéroport pour ce premier vol de Papeete pour Hiva Oa, en fait il suffit d’arriver 30mn avant! Du coup bien installée sur les banquette en skai rouge : j’ai eu le temps de contempler tous les tableaux d’affichage en direction de toutes les îles de la Polynésie et m’éblouir avec leurs noms. : Bora Bora, Rangiroa, Moorea,… comme un chapelet magique qui évoquent le bleu, la mer et les coraux

Hiva Oa

A Hiva Oa la plus grande des îles des Marquises.

3h30 de vol enchanteur au dessus des îles polynésiennes. Par le petit hublot, des langues de sable et des lagons aux couleurs paradisiaques défilent lentement sous les yeux.

Arrivée à Hiva Oa , à plus de 1600km au nord de Tahiti, dans le petit bungalow qui surplombe la mer, voici la vue incroyable qui se présentait chaque jour. La mer est juste à gauche, enfouie parmi les palmes des cocotiers.

Entre tous ces bleus et les verts de la végétation luxuriante, les odeurs des feuilles et fleurs de tiaré se répandent dant l’air, apportant douceur et suavité comme l’odeur du monoï emblématique des îles poudrées de sable et de lagons

Nos petits compagnons des premiers rayons du soleil levant! Dès l’aube les coqs nous rappelent qu’il est grand temps de se lever, et parfois même au cours de la journée!

La petite ville d’Atuona se présente avec une rue principale écrasée sous le soleil qui mène tout au bout à la grande place de cérémonies.

La grande place

Sur la place des cérémonies et fêtes sont dressés de nombreux tikis. C’est un lieu convivial où l’on se réunit pour les célébrations traditionnelles, les festivités.

Comme je m’étais installée avec mon carnet et mon aquarelle, pour sketcher quelques tikis,de nombreux enfants sont venus me voir. Avec de grands sourires éclatants et leurs tignasses ébourrifées, ils ont demandé à voir tout le matériel, débouchant les pinceaux de voyage et admirant les couleurs aquarelles. Ils ont voulu que je les dessine et m’ont promis de pas trop bouger pendant mon dessin. Spontanément ils se sont perchés sur le gros Makaiaanui.

Les prénoms des enfants sont poétiques, d’une résonnance évocatrice de ces îles. Chaque enfant m’a donné la signification de son prénom. Je vous laisse voir les traductions inscrites sur mon carnet. Des prénoms de guerriers pour les garçons, de force, de courage, chaque prénom leur allait particulièrement bien et je me suis demandé mais pourquoi on a pas autant de signification dans les nôtres .

Makaiaanui

C’est une vieille légende marquisienne, très populaire, sur le cochon qui traversa la mer. Les contes sont transmises oralement depuis plusieurs générations et bien sûr les enfants m’ont raconté la version qu’ils connaissaient depuis tout petits

Pour découvrir cette merveilleuse légende je vous mets le lien : makaiaanui

J’ai vraiment adoré dessiner sur cette place.

Le Patutiki

Le Patutiki est un terme qui désigne les tatouages traditionnels des îles Marquises. Beaucoup de marquisiens sont tatoués et c’est une fierté pour eux de les porter.

Chaque tatouage est complexe, la forme géométrique a une signification en rapport avec les élément naturels : faune marine ou animaux les plus répandus comme le lézard, les tikis ou ancêtres.

Les dessins ont été peu à peu très stylisés , aussi il y a plusieurs tatouages qui représentent par exemple la raie ou la tortue. Sur certains la forme est facilement reconnaissable, sur d’autres plus stylisés et presque abstraits, ils sont plus difficilement identifiables.

L’emplacement du tatouage est précise sur le corps humain et diffère aussi selon le rang social de la personne .

Beaucoup de marquisiens ont renoué avec cette tradition et m’ont fait admirer leurs magnifiques tatouages.

Pour en savoir plus je peux vous recommander ce livre très documenté sur les tatouages et leur importance dans la culture polynésienne

Les polynésiens sont extrêmement acceuillants et aimables. Chaque personne croisée est curieuse de notre parcours et les échanges se font tout de suite. On nous a offert des fruits, des fleurs, et on a nous a aidé le plus simplement du monde.

Sur la route principale de l’île j’ai rencontré des retraités, après avoir travaillé en France ils sont revenus sur leur île natale et passait le temps en discutant entre eux.

Gauguin et Brel

Hiva Oa était ma destination de prédilection car c’est l’île qu’a choisit Gauguin pour s’installer. Par mon parcours d’artiste c’était un rêve de découvrir les lieux qui l’ont inspiré. Aller voir les endroits où il a vécu et peint etaient quelque chose que je voulais absolument découvrir. C’est l’un de mes peintres favoris par la force des couleurs de ses tableaux et sa vision parfois onirique du monde qu’il a rendu enchanté.

Dans le jardin du musée

Ses plus beaux tableaux aux couleurs vibrantes ont été faits ici. J’ai été saisie par sa vision. Un musée lui est entièrement consacré, et si on ne peut y peut voir des oeuvres authentiques, de nombreuses reproductions, objets, sculptures permettent de restranscrire l’âme créatrice de ce peintre.

Un autre personnage célèbre a aussi fait ce même choix, c’est Jacques Brel. Il a passé ses dernières années ici parcourant les îles avec son avion. Dans un grand hangard, l’avion baptisé Jojo est soigneusement entreposé. Des photos de sa vie aux Marquises nous rappelent son souvenir au son de ses inoubliables chansons.

Ils sont enterrés dans le cimetière communal sur la collne, à l’ombre des fleurs, pas très loin l’un de l’autre.

En contemplant le paysage depuis cette hauteur on comprend leur choix en ressentant la puissance et la sérénité de cette île. Il s’en dégage un je ne sais quoi jamais perçu ailleurs.

Bonus : tableaux de Paul Gauguin

Voici quelques photos de tableaux de Gauguin que j’ai pu admirer à Paris, ils étaient exposés pour la première fois hors de la Russie. C’était la grande exposition de la collection privée Morozov à la Fondation Louis Vuitton.

L’île de Tahuata

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