Dans le précédent article je vous ai parlé des expositions dans les pavillons des Girardini. L’autre partie principale de la Biennale de Venise se déroule à l’Arsenale.
VIVA ARTE VIVA (qui vivra verra)
C’est un lieu bien différent puisque les œuvres sont présentées dans des grandes salles qui se succèdent. L’ancien chantier naval vénitien accueille depuis 1999 la Biennale. Les lieux sont gigantesques ,empreints de siècles d’histoire : des murs en briques, des plafonds très hauts, des colonnes en pierre, un cadre grandiose. Le parcours est divisé en différentes zone thématiques où les artistes présentent leurs œuvres.
Il y avait beaucoup de choses intéressantes, œuvres de plasticiens déjà très connus et d’autres à découvrir. Voici quelques artistes pour lesquels j’ai eu un vrai coup de cœur.
Dans le premier espace : l’ espace de partage, l’artiste philippin David Medalla invite le public à faire une oeuvre participative en cousant des mots, des petits rien sur son pont suspendu en drap blanc. Je n’ai pu m’empêcher d’y participer!
Dans la thématique Terre, la relation entre l’Homme et la Nature est mis en avant. Les magnifiques levers de soleil de Charles Atlas défilent sur des grands panneaux.
La collection de vieilles baskets végétalisées de Michel Blazy.
L’installation du français Julian Charrère : des énormes carottes de sel prélevées au Salar de Yuni en Bolivie. Un parcours au milieu des différentes strates de couleurs en nuances.
Dans l’espace des traditions. Francis Upritchatd : des sculptures étranges et ethniques. Cynthia Gutteriez artiste mexicaine et ses tissages.
La très haute sculpture-assemblage de l’artiste coréen Yee Sookyung. Des débris de vaisselles, pots à kimchi récupérés autour de Séoul, entremêlés d’or.
Les fils de laines enroulés autour d’une grille en acier de Michele Ciacciofera. Et les tables avec des céramiques organiques. Les sculptures en tissu de Franz Erhard Walther, presque minimalistes. Les tableaux fossiles,..
La suite de l’exposition avec les pavillons dionysiaques.
Les grosses pelotes de laine de Sheila Hicks, dans lesquelles on a envie de se nicher explosent de douceur et de couleurs.
Une vidéo que j’ai prise pour vous montrer l’exposition, ça bouge un peu je suis désolée
L’immense tente chamanique de Ernesto Neto attire les regard par ses broderies aériennes qui semblent descendre du ciel. On peut pénétrer à l’intérieur, s’asseoir sur des écorces de pin, jouer du tam-tam.
Les fleurs géantes de l’indienne Rina Banerjee, faites de coloquintes décorées précieusement, de plumes et autres objets talismans.
Le temps et l’infini. Le monde de Liliana Porter, repousse la frontière entre la réalité et sa représentation avec une perspective inversée, l’homme à la hache contemple les objets fracassés. On regarde tous les détails, on imagine des histoires.
Un carré de poussière sous la lampe d’un projecteur d’Edith Dekyndt. Inlassablement balayé. La porte d’entrée de l’installation sonore et visuelle de Kader Attia
L’immense panorama en papier de la Nouvelle Zélande, qui défile indéfiniment. « la vie des sauvages de la mer du Pacifique » animée de vidéos. La perception par les indigènes sur les premiers colons.
L’installation du chilien B. Oyarzun, des masques Mapuche installés sur des piquets.
Tout à la fin l’installation d’Alikja Kwadé, jeu de miroirs et de minéraux
Oeuvre de Kisio Suga, sur l’eau une fine passerelle en verre sur laquelle sont disposées des pierres plates.
Un univers glaçant le pavillon italien, de Roberto Cuighi. Un monde d’expériences sur le corps humain, on y pénètre par ce tunnel- bulles avec des cellules de chaque côté. Une immersion effrayante.
Plus poétique l’installation de G. Calà, on pénètre dans le noir entre des piquets métaliiques pour découvrir en haut d’un gradin une autre réalité
Sculpture cheval de Claudia Fontes.
La visite
Beaucoup d’artistes invités et des œuvres plutôt poétiques dans l’ensemble. Il faut bien une demi journée à une journée entière pour tout admirer. On circule dans des salles et il y a beaucoup, beaucoup de monde. Je vous conseille d’emmener votre pique nique pour déjeuner entre les bâtiments de l’Arsenale , c’est ce que nous avons fait, et nous étions contentes de prendre un peu l’air.
Le billet d’entrée est couplé avec l’entée aux Giardini, c’est un vrai marathon et nous avons préféré étaler les des visites sur deux jours. Le billet permet l’entrée deux jours différents.
Voilà, ça se termine le 26 novembre, j’espère que vous aurez le temps d’y aller, sinon j’espère tout simplement vous avoir donné envie pour y aller dans deux ans.
A bientôt!