Venant de l’Afrique du Sud, de la petite ville de Clarens, direction le Lesotho, ce petit royaume perdu et enclavé (voir l’article précedent). De Butha-Buthe, la ville frontière, nous descendons vers le sud, en direction de Malealea, petit village totalement isolé dans les montagnes. Ce village est réputé pour ses magnifiques alentours et surtout pour les nombreuses ballades sur les chevaux et poneys basotho. Les Basotho se servent encore énormément des chevaux , certaines parties du pays n’étant accessibles que par ce moyen.
Pour y aller le passage obligé passe par la capitale du Lesotho : Maseru.
Dès qu’on rentre dans ce petit royaume, le paysage change du tout au tout par rapport à son pays voisin qui l’encercle, l’Afrique du Sud. Des petites maisons se dressent sur les collines, des ânes traversent la route, beaucoup de personnes sont à pied sur les routes.
Nous traversons des petits villages, où nous croisons des bergers enroulés dans leur drap de laine.
Maseru
La circulation s’accentue au fur et à mesure que nous approchons de la capitale. Passant par les faubourgs, des constructions de bric et de broc en tôles laissent peu à peu place à des avenues bordées d’immeubles modernes. Les abords proches du centre ville sont difficiles, il y a beaucoup de voitures. Dans le centre pour se garer le long des trottoirs ou sur les places il faut payer sa place à des « placeurs » qui vous donnent un ticket au tarif horaire de 7R ou Loti.
Les femmes portent un drap de laine, par dessus leurs vêtements modernes, qui est drapée sur les hanches qui remplace les peaux portées traditionnellement par le passé.
Sur le trottoir des femmes fond de la vannerie et créent les chapeaux basothos qu’utilisent fièrement les cavaliers.
La forme en est vraiment particulière et ce chapeau est aussi l’emblème du drapeau national.
Nous décidons de changer de l’argent à la banque. Ce jour là c’est jour de paie et une queue énorme s’est formée devant toutes les banques.Toutes les banques ne font pas de change et les distributeurs sont rares. Les petits villages n’en sont bien sûr pas pourvus et il vaut mieux profiter du passage dans une grande ville. Les rands sud africains sont acceptés partout mais on vous rendra la monnaie en loti, la monnaie locale, non échangeable.
La route vers Malealea laisse peu à place à de somptueux paysages. Nous traversons des villages de quelques maisons sur des routes de bitume tracées au couteau. Au loin se profilent les hautes montagnes aux cimes enneigées en toile de fond.
Sous le soleil qui descend, la nature est d’une incroyable intensité, des immenses plaines dénudées où paissent des brebis aux toisons fournies, des majestueux bergers drapés dans leur couverture en laine qui les protège du froid ardent, les surveillent au loin. Les nuages de plus en plus bas et denses donnent une atmosphère surnaturelle sous les rayons du soleil qui réussissent à transpercer l’épais manteau.
Les portes du Paradis (Golden Gates)
Partis vers 15h nous ratons la bifurcation vers Malealea, plutôt mal indiquée et nous nous retrouvons plus au sud à Matafeng!
Ayant rebroussé chemin, nous trouvons finalement la bonne direction , une route d’environ 15km encore goudronnée et tout à fait praticable avec notre petite voiture. Elle serpente dans la vallée, le sol est creusée de ravines dues à l’érosion.
Après la grosse partie de la petite route goudronnée, il reste encore après encore 7km de piste vers Malealea. La nuit tombe bien vite, vers 18h, et après 3km de piste, nous arrivons à une petite montée . De là haut nous voyons un spectacle à couper le souffle, inoubliable. Les Gates of Paradise, col à 2001m qu’il faut franchir jusqu’à notre destination. On fait face à un immense cirque enneigé que le soleil embrase de tous les tons de rouges flamboyants. C’est Grandiose!
Nous repartons sur les dernières km après le col qui descendent vers Malealea dans la nuit tombante et sus une pluie neigeuse. Une horreur! La piste fait des lacets et des lacets sinueux sur une piste boueuse, enneigée, verglacée et étroite, bordée d’un côté par la montagne de l’autre par un ravin. 3 petits km à patiner avant d’arriver et je peux vous dire qu’il fait bon de voir des petites lumières au loin!
Maseru
De Butha Buthe on met environ 2h à 2h30 jusqu’à Maleale en voiture 2X4, mais ça dépend des conditions climatiques et en hiver il vaut mieux prévoir un peu large.
Pour les souvenirs Maseru est l’ étape incontournable pour acheter les célèbres couvertures en laine aux magnifiques motifs traditionnels. Vous en trouverez de plusieurs qualités dans les magasins, les plus prisées étant en laine (environ 80 à 100€), dans les boutiques de King’s Road.
Le Craft Center, le Basotho Hat, reconaissable à son toit en forme de chapeau sur King’s Road l’artère principale se situe pas loin de la poste.
Sur deux étages on y trouve de nombreux souvenirs artisanaux : colliers en perles ou en papiers roulés, les petits chapeaux typiques du Lesotho, des poteries et beaucoup d’objets en vannerie,…
Dans le prochain article je vous ferais découvrir les environs de Malealea et les ballades en chevaux dans la montagne dans des paysages incroyables.