A l’atelier on utilise habituellement de la terre blanche, très fine. Grise au départ elle devient blanche après la première cuisson et offre la possibilité de beaucoup de décors. La blancheur de la pièce permet d’exécuter des décors très délicats.
La création de pièces inspirées de l’antiquité nous a fait chercher d’autres terres. La terre la plus commune c’est l’argile rouge. Beaucoup d’objets anciens ont été faits avec cette terre. Les plus simples ont gardé la couleur de la terre, elles sont brutes, non émaillées.
Utilisée pour toutes les poteries , elle doit sa couleur rouge à la quantité d’oxyde fer qu’elle contient. C’est l’argile qui est la plus courante dans les poteries anciennes et encore maintenant dans toutes les régions de France qui ont un savoir faire traditionnel, en Provence, en Alsace notamment.
Mais c’est aussi celle qui donne des décors extraordinaires connus sous le nom de terre vernissée.
Cette technique permet des créations à l’infini, des décors classiques, modernes, des dessins, ne dépendant que de l’inspiration du céramiste.
Voici les premières pièces avec l’argile rouge.
Cette nouvelle terre se révèle aussi très agréable à travailler, un peu plus rugueuse au toucher.
Un avant-après d’un vase tourné. On le monte au tour en cylindre, puis encore mouillé on strie les parois directement sur le tour. On travaille ensuite sa forme pour l’arrondir et lui donner un joli galbe de pichet.
Quelques pièces traditionnelles : une écuelle, une lampe à huile.
Terre vernissée
La terre vernissée est le nom des poteries qu’on trouve décorées en Provence mais aussi dans d’autres régions. La terre rouge donne un support extraordinaire pour toutes sortes de décors.
Ce type de décor se fait sur des pièces crues, encore humides. La pièce finie, (c’est à dire tournassée pour un objet fait au tour, garnie d’anses, ou de pièces rajoutées en modelage), on attend qu’elle sèche jusqu’à l’état de cuir. Il faut qu’elle soit suffisamment raffermie pour la manipuler sans risques, mais pas complètement sèche non plus pour travailler le décor.
Engobage
On recouvre entièrement la pièce d’un engobe . L’engobe est de la terre liquide, colorée ou non, à consistance de pâte à crêpes qui a été tamisée. On passe l’engobe à la louche ou en trempage. On laisse ensuite la pièce sécher pour que l’engobe adhère sur la pièce. C’est une opération délicate, il faut surveiller la consistance des objets, pas trop sec, pas trop humide.
On procède ensuite au décor.
Décor
Plusieurs types de décors sont possibles :
Sgraffite : on crée un décor en gravant la pièce. Cela s’appelait le décor au clou, on utilisait un clou pour graver, mais on peut prendre aussi un stylet. Les traits créent des dessins en contraste de couleur sur la pièce. L’engobe est enlevé par ce procédé et laisse apparaître la couleur en dessous.
Couleurs : Le décor est mis en valeur avec des jus d’ oxydes ou des engobes colorés.
On peut combiner ces différentes techniques bien sûr, faire des superpositions d’engobes. C’est une technique très libre et très expressive.
Quelques essais de décors anciens. Une gourde médiévale et une assiette de la même inspiration. Les couleurs des engobes ne seront bien visibles qu’après les cuissons et l’émaillage.
Je vous posterai les photos après les deux cuissons et l’émaillage très vite.
A bientôt!
Bonjour
Étudiante en Ceramique, j’aurais voulu savoir quel type d’engobe vous appliquez ?
À base de plomb comme à l’époque ?
Merci beaucoup
Chloe
Bonjour Cloé, je n’utilise pas de plomb à l’atelier, par précaution. Les engobes sont faits maisons avec des oxydes, frittes,… et s’approchent des couleurs traditionnelles. Il a fallu beaucoup d’essais pour trouver couleur, adhérence et aspect. Cdlt
Bonjour ancien étudiant céramique à vierzon savez vous si dans le Tarn ou la région occitanie il y aurait un artisan caramiste qui travaille l’argile vernissee merci
Bonjour, malheureusement je ne connais pas d’artisans de votre région, je vous invite à vous rapprocher de la chambre des métiers d’art ou de la liste des céramistes vers chez vous. Bien cordialement